227 - Le ciné face à la révolution numérique

L’irruption du numérique permet à un nombre beaucoup plus important d’individus, non seulement d’avoir accès à la musique et au cinéma gratuitement, mais aussi de se faire créateurs, en dehors des circuits professionnels. L’afflux de production amène nécessairement les professionnels à réfléchir, à s’adapter et à avoir à l’esprit comment redonner envie de payer, comment monétiser son audience.

A l’heure de la surabondance des contenus, Gerd Leonhard, consultant en communication et medias, comparait la musique avec l’eau en bouteille. L’eau est disponible quasi gratuitement au robinet, mais le marché de l’eau embouteillée vend chaque année plus de 89 milliards de litres d’eau dans le monde. Alors que le peer to peer ou même les sites de streaming répondent à l’appétit du tout-tout de suite et que la numérisation a rendu toutes les œuvres duplicables  et gratuites pour une grande partie des internautes.

Une nouvelle expérience du public

 

Dans ce monde de plus en plus connecté dans lequel nous vivons, tout devient plus fluide, personnalisable et propice à une expérience. Aujourd’hui le public décide comment et quand ils souhaitent consommer les contenus. Pourquoi participer à un film, acheter le merchandising ou le DVD, la réponse est dans la valeur ajoutée, le petit plus qualité, la possibilité de le télécharger en HD, de le voir en présence de l’équipe du film, de bénéficier des contenus transmédias pour plus d’interactivité… C’est cette valeur ajoutée qui donnera la valeur économique.

Offre gratuite en HD sur internet

 

Nicolas Alcalà de la maison de production Riot Cinéma Collective est de ceux, qui pensent que l’on peut inventer une économie de partage, où l’on peut créer de la valeur dont pourront bénéficier les créateurs. Il n’hésite pas à dire que nous sommes dans le cinéma actuel à l’aube d’une révolution aussi importante qu’a pu être le son dans le cinéma.

Les membres de la maison de production Riot Cinéma Collective souhaitent diffusent leur film, comme ils les voient souvent gratuitement sur internet, tout en aimant aller au cinéma et en « sacralisant » ce moment pour y vivre une expérience (soit avec la technologie 3D ou avec l’apport du transmédia).

Derrière ce choix, la volonté est de permettre à l’usager ou le spectateur de choisir la manière dont il souhaite voir le film, de lui permettre de le télécharger, de le modifier, de le rééditer. Le pari est fait de laisser vivre le film, la créature n’appartiendra plus à son maître. Il est même prévu un concours pour récompenser les rééditions les plus originales. L’autre pari est de se dire que plus de monde le verront gratuitement, plus de spectateurs seront prêts à le voir en salle d’une manière « augmentée », c’est à dire en bénéficiant ou en ayant bénéficié des apports du transmédia. Ils n’oublient tout de même pas que le retour sur investissement se fait sur l’exploitation en salle et avec les préventes à la télévision.

Créer l’événement autour de son film

 

En France, nous ne sommes pas en reste avec notre Vincent Moon national, réalisateur français qui utilise également beaucoup internet pour financer et diffuser son travail. (Efkterlang, petites planètes). Il appuie quant à lui sur un autre levier pour amener les gens à voir son travail. Il a construit un événement autour de la diffusion de son dernier film An Island. En s’inspirant tout simplement des concerts live où une alchimie et une rencontre se réalise parfois avec le public, il a organisé des séances privées de visionnage. Je vous rappelle le principe qui est somme toute assez simple, tout le monde pouvait organiser une projection du film à partir du moment, où celle-ci s’organisait dans un lieu pouvant accueillir au minimum 5 personnes et que l’entrée soit gratuite. Le choix du lieu était totalement ouvert, cela pouvait être chez soi, dans une bibliothèque, ou encore dans un bar. Ce film conceptuel du réalisateur Vincent Moon raconte l’aventure d’un groupe s’appelant Efterklang, qui va vivre sur une petite île du Danemark, afin de tourner un film de la même longueur que leur album.

L’ampleur des pratiques de partage et de création directe des œuvres en ligne montre que le public a déjà évolué vers une nouvelle forme de relation aux contenus et à la culture.

Pour ce public multi connecté, si la possession devient moins importante, la personnalisation, le sur-mesure, jouent, eux, un rôle de plus en plus grand dans des expériences médias qui remplacent la simple consommation de contenus. L’information et les médias sont (sur)abondants, le contenu brut de l’information est devenu gratuite et peut difficilement être monétisé. Ils sont toujours plus avides d’expériences et veulent en avoir pour leur argent, il faut leur offrir de la valeur ajoutée. A nous de travailler dur sur la relation unique qui nous lie à eux pour conserver leur attention et bâtir une relation sur le long terme (une niche). Nous pouvons penser que plus cette relation sera forte, plus l’accès à du contenu sera facile, moins il y aura du piratage.

Source : presse citron

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226 - Actrices renaissance

En voilà une drôle d’idée. Les stars n'en finissent pas de nous éblouir de leurs robes de soirée et de leur maquillage très étudié. Mais les voilà représentées en gentes dames de la renaissance. On se croirait dans un film d'époque ! Et un film avec Angelina Jolie, Jennifer Aniston, Julia Roberts, Nicole Kidman et Catherine Zeta Jones, ce serait du gros budget ! Malheureusement, avec la crise, le cinéma évite les films d'époque et les séries d'époque sont mises à profit.

Il faudra donc se contenter de ces images amusantes et très bien réalisées.

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225 - la vie en vert

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224 - Dialogue avec mon jardinier

Date : 6 juin 2007    --   Durée : 1h50   --    Avec : Daniel Auteuil, Jean-Pierre Darroussin, Fanny Cottençon

Résumé : Ayant acquis une honnête réputation de peintre parisien, un quinquagénaire fait retour aux sources et revient dans le centre de la France profonde prendre possession de la maison de sa jeunesse. Autour de la bâtisse s'étend un assez grand terrain qu'il n'aura ni le goût ni le talent d'entretenir. Aussi fait-il appel à candidature, par voie d'annonce locale. Le premier candidat est un ancien complice de la communale, perdu de vue et ainsi miraculeusement retrouvé. Il sera le jardinier et bien plus que ça, bientôt ils riront ensemble comme au bon vieux temps et pêcheront LA carpe ensemble.

Mon avis  : Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin forment un duo gagnant qui fait marcher ce film à merveille. On rit, on pleure (presque) et l'on voit cette belle amitié renaître de ses cendres. Un ami d'enfance ne s'oublie pas, il se retrouve !

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223 - Happy Halloween

Et starbucks se met aux couleurs de la soirée la plus flippante de l'année !

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222 - Au bonheur des dames, l’invention du grand magasin


Samedi 29 octobre 2011 à 20h40 - Un docu-fiction de Christine Le Goff et Sally AitkenLes passionnés de shopping ont trouvé leur histoire à travers ce documentaire haut en couleurs. Le bonheur c'est de chérir ce que l'on a déjà, certes, mais c'est pas mal non plus d'aller acheter aussi !

Paris, 1852. Aristide Boucicaut ouvre le Le Bon Marché, inventant le premier grand magasin au monde. Attirées par ce nouveau paradis, les femmes quittent leur foyer et se pressent pour découvrir cet extraordinaire lieu d’abondance et de beauté.

L’apparition du grand magasin est un tel choc que l’écrivain Emile Zola lui consacrera un roman, Au bonheur des dames. En créant Le Bon Marché, Aristide Boucicaut jette les bases du commerce moderne et de notre société de consommation. Et dans le même temps, il ouvre la boîte de Pandore qui mènera les femmes sur le long et douloureux chemin de leur émancipation.

Une révolution

Comment, il y a bientôt 160 ans, ce petit marchand visionnaire a-t-il transformé notre monde et celui des femmes à jamais ? Comment a-t-il inventé un nouveau profil : la cliente ? Cette femme apparemment libérée des contraintes domestiques et conjugales, séduite par une distraction capable d’alimenter un désir intarissable. Ce nouvel engouement n’est pas sans inconvénients : la cleptomanie émerge comme une « maladie féminine », et des femmes bourgeoises se mettent à vendre leurs charmes pour rembourser les dettes contractées. Les rondeurs et la silhouette féminines se voient stéréotypées et ramenées à une échelle de tailles standardisée. La mode change à chaque saison et les femmes en deviennent les victimes consentantes…

L’invention du shopping

C’est encore Aristide Boucicaut qui a inventé les stratégies destinées à pousser les femmes à consommer. Pour la première fois, les prix étaient fixes et les marchandises étalées afin d'être touchées. Pour la première fois, on offrait aux clientes de petits cadeaux, une vendeuse les suivait avec une chaise et une autre portait leurs paquets. Pour la première fois, elles pouvaient se désaltérer à des buffets gratuits et même aller aux toilettes – un luxe inouï à l’époque ! Et pour les hommes, obstacles majeurs à tout shopping digne de ce nom, Boucicaut avait même aménagé de confortables salons de lecture, où l’on pouvait les abandonner. Parmi d'autres inventions, on instaura la possibilité de rendre un achat, les soldes, la diffusion de catalogues donnant naissance à la vente par correspondance et la livraison à domicile. Les bourgeoises de province pouvaient elles aussi découvrir et acheter la dernière mode de Paris. Car au XIXe siècle, le grand magasin invente l’image de «la Parisienne», symbole de la séduction, de l’élégance et de la beauté. Grâce au catalogue de vente à distance, «la Parisienne» est exportée dans le monde entier. Une immense statue à son effigie ornera même le portail d’entrée de l’Exposition universelle de 1900. Un mythe est né.

La vendeuse

Le Bon Marché n’a pas seulement libéré la bourgeoise. Il crée une nouvelle opportunité pour les femmes modestes en les formant pour exercer un métier autrefois tenu par les hommes : la vendeuse. Des milliers de jeunes femmes, souvent venues de province, font ainsi carrière dans le grand magasin puis repartent se mettre à leur compte. Elles ont appris l’indépendance et la liberté, elles ne les rendront plus.

Les changements sociaux

Les conditions de travail dans le grand magasin sont difficiles, les heures longues, les clientes impossibles, l’emploi précaire. Mais Aristide et sa femme Marguerite vont là encore innover. Ils sont les premiers à mettre en place une retraite et une caisse de prévoyance, le repos dominical et l’assistance médicale gratuite pour leurs 1788 employés. Suivent la création de crèches, de maisons de retraite, d‘activités éducatives et sportives qui font du grand magasin une institution sociale dont l’influence s’étend à tous les domaines de la société. Ainsi le grand magasin a posé les bases qui serviront de socle à cette nouvelle idée, le socialisme, apparue au coeur même d’un empire construit sur le consumérisme naissant.

"Des femmes, pâles de désirs, se penchaient comme pour se voir. Toutes, en face de cette cataracte lâchée, restaient debout, avec la peur sourde d'être prises dans le débordement d’un pareil luxe et avec l'irrésistible envie de s'y jeter et de s’y perdre."

 

Émile Zola, Au bonheur des dames

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221 - Les aventures de Tintin : le secret de la licorne


Date : 26 octobre 2011  -- Durée : 1h47    --  Avec : Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig...

Résumé : Parce qu'il achète la maquette d'un bateau appelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantastique aventure à la recherche d'un fabuleux secret. En enquêtant sur une énigme vieille de plusieurs siècles, il contrarie les plans d'Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l'aide de Milou, son fidèle petit chien blanc, du capitaine Haddock,un vieux loup de mer au mauvais caractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Dupont, Tintin va parcourir la moitié de la planète, et essayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis, tous lancés dans cette course au trésor à la recherche d'une épave engloutie qui semble receler la clé d'une immense fortune… et une redoutable malédiction. De la haute mer aux sables des déserts d'Afrique, Tintin et ses amis vont affronter mille obstacles, risquer leur vie, et prouver que quand on est prêt à prendre tous les risques, rien ne peut vous arrêter…

Mon avis : je ne suis pas une passionnée des BD de Tintin à la base donc s'il y a eu plusieurs histoires mélangées (comme le semble suggérer la présence de la Castaphiore selon Méghane), je ne m'en suis pas vraiment aperçue. J'ai apprécié une seule et même histoire qui ciblait particulièrement les jeunes avec les parfois longues déductions de Tintin. Ce que j'ai vraiment apprécié dans ce film, c'est le personnage du capitaine Haddock qui m'a fait beaucoup rire avec ces cascades incroyables. Une aventure à vivre avec ou sans 3D. 

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220 - Gladiator

Date : 20 juin 2000  --    Durée : 2h30   --     Avec : Russel Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen...

Résumé : Le général romain Maximus est le plus fidèle soutien de l'empereur Marc Aurèle, qu'il a conduit de victoire en victoire avec une bravoure et un dévouement exemplaires. Jaloux du prestige de Maximus, et plus encore de l'amour que lui voue l'empereur, le fils de Marc-Aurèle, Commode, s'arroge brutalement le pouvoir, puis ordonne l'arrestation du général et son execution. Maximus échappe à ses assassins mais ne peut empêcher le massacre de sa famille. Capturé par un marchand d'esclaves, il devient gladiateur et prépare sa vengeance.

Mon avis : Gros rattrapage hier soir car je n'avais jamais vu ce film (toujours à cause de la durée). Saluons la performance de Russel Crowe bien entendu mais aussi celle Joaquin Phoenix que l'on déteste vraiment pendant 2h30. Grandes scènes de bataille et bain de sang à la clé. Pas étonnant que ce fut un succès. Epique moment donc, à ne pas manquer à sa prochaine diffusion à la télé. 

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219 - La guerre des

Je me procure la série "The Borgias" en pensant à la nouvelle série de Canal + et voilà que je m'aperçois qu'il existe deux séries : "The Borgias" et "Borgia". Ayant largement entamé la version américaine, j'en reste là. Néanmoins, cette concurrence me laisse perplexe : n'y a-t-il plus de sujet de séries que les producteurs en arrivent à faire les mêmes ? Retour sur la guerre des Borgia, une guerre audiovisuelle. Et c'est entre la chaîne américaine Showtime et Canal + (qui diffuse actuellement la série), que le conflit prend forme. Ces deux géants nous promettent du sang, du sexe et des larmes.

Saint-Vaclav fait nef comble en ce lundi, plutôt frisquet, de la mi-novembre. Mais l'église, en bordure du centre historique de Prague, accueille de drôles de paroissiens : le cardinal Rodrigo Borgia se recueille devant la dépouille du pape Innocent VIII, pendant que des figurants costumés en princes de la Renaissance patientent dans un silence religieux. Le temps d'une journée, le lieu de culte s'est transformé en plateau de tournage : le cinéaste allemand Oliver Hirschbiegel (La Chute) tourne, pour Canal+, le troisième épisode de Borgia, une série européenne sur la dynastie sulfureuse qui régna sur le Vatican à la fin du XVe siècle.

Le même jour, 450 kilomètres plus au sud, Rodrigo Borgia a troqué le rouge cardinalice pour le blanc papal. Dans les studios Mafilms de Budapest, la chaîne américaine Showtime termine les prises de vues de The Borgias. « C'est une situation inédite dans l'histoire de la télévision », dit Fabrice de La Patellière, directeur de la fiction de Canal+ : deux séries de prestige, au sujet identique, se trouvent en concurrence sur le marché international de l'audiovisuel. Avec, au-delà des énormes enjeux économiques, une question de suprématie artistique : les Européens réussiront-ils à faire mieux que les Américains, champions du monde incontestés en matière de séries ?

La guerre des Borgia a démarré au printemps 2008. A cette époque, Canal+ vient de diffuser la première saison des Tudors, une série aguicheuse sur les amours tourmentées du roi d'Angleterre Henri VIII. Emballé par ce programme que produit... Showtime, le patron de Canal+, Rodolphe Belmer, demande à Takis Candilis, PDG de Lagardère Entertainment, d'imaginer une série historique qui reprendrait la recette des Tudors : de la politique, de la violence et du sexe. L'histoire de la famille Borgia, avec ses crimes avérés ou fantasmés, ses rumeurs d'inceste et de fratricide, s'impose rapidement.

Fontana se lance dans l'écriture avec, assure-t-il, une démarche de « journaliste » : « Je recoupe les sources après de nombreuses recherches. Et j'essaie de rester au plus près de la vérité historique. » Le résultat se démarque résolument du « feuilleton historique traditionnel à la française », se réjouit Fabrice de La Patellière : « Borgia a une authentique grammaire de série de 52 minutes, avec des personnages récurrents, des enjeux clairement exposés dans une présentation rapide et des histoires bouclées à la fin de chaque épisode. » La présence de Fontana au générique permet à Klaus Zimmermann de convaincre un coproducteur allemand. Avec l'espoir de livrer trois autres saisons.

A la même époque, les dirigeants de Showtime recherchent activement un successeur aux Tudors, dont la quatrième et dernière saison doit s'achever au printemps 2010. L'Irlandais Neil Jordan est leur homme. Cela fait huit ans que le cinéaste d'Entretien avec un vampire cherche à réaliser un film sur les Borgia. Un projet deux fois repoussé malgré l'accord de Christina Ricci et d'Ewan McGregor en 2002, puis de Scarlett Johansson et de Colin Farrell en 2005, avant d'être mis en sommeil par la crise : à Hollywood, les films en costumes sont désormais trop risqués. Neil Jordan accepte de transformer son film en une série de dix épisodes dont il sera coproducteur exécutif aux côtés de Michael Hirst, le créateur des Tudors. Pour Fabrice de La Patellière, aucun doute : « La chaîne Showtime s'est réveillée parce qu'elle ne voulait pas se faire doubler par les Européens sur son terrain. » Selon Klaus Zimmermann, les Américains ont même contacté Canal+ pour fusionner les deux Borgia. « Mais ils en étaient encore au stade du pilote, alors que Tom Fontana avait déjà écrit les douze épisodes, raconte-t-il. Nous avons préféré rester de notre côté. » Au risque de se fermer le marché américain. « Les Etats-Unis sont tellement protectionnistes », soupire Fabrice de La Patellière.

Les deux projets vont donc se développer en parallèle... avec un budget équivalent (2 millions d'euros par épisode) et des choix de production similaires. Impossible de tourner sur les lieux de l'action : trop compliqué (les autorités vaticanes sont sourcilleuses sur les autorisations de tournage), et surtout trop coûteux. Direction l'Europe centrale, où techniciens et figurants sont moins chers, et les incitations fiscales attractives.

Six mois avant son rival, Neil Jordan débute le tournage en Hongrie en avril dernier, avec un casting de stars : Jeremy Irons, Joanne Whalley... De son côté, Oliver Hirschbiegel lance son premier « Moteur » le 4 octobre en République tchèque, avec une distribution cosmopolite : l'Américain John Doman (vu dans Oz) incarne Rodrigo, l'Espagnole Assumpta Serna joue sa maîtresse ; le Français Stanley Weber (fils de Jacques) est Jean Borgia, et la Germano-Russe Isolda Dychauk, la jeune Lucrèce. Des acteurs solides, convaincants au vu des rushes, mais moins prestigieux que Jeremy Irons et consorts. Canal+ préfère mettre l'accent sur l'apport créatif de Tom Fontana et la richesse de la direction artistique.

Une référence picturale qui semble également avoir guidé Neil Jordan, au vu de la bande-annonce très spectaculaire que Showtime a mise en ligne sur son site. Au menu : les manœuvres politiques de Rodrigo, son opposition au cardinal Della Rovere, la rivalité entre ses deux fils, les relations ambiguës entre Lucrèce et son frère César... soit peu ou prou ce que promettent les synopsis des douze épisodes écrits par Tom Fontana. Borgia et The Borgias ne seraient-ils donc que mitre blanche et blanche mitre ? Verdict en novembre, avec la diffusion des premiers épisodes de Borgia sur Canal+. Six mois après le début de The Borgias sur Showtime.

Du peu que j'ai pu voir, je préfère la version américaine : Jeremy Irons est impressionnant en Rodrigo Borgia, rien que le générique à la Desperate Housewives bourré de références artistiques me plait énormément. Mon choix est fait : vivement la prochaine saison de "The Borgias". 

Source : Télérama

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218 - Le pianiste

Date : 25 septembre 2002   --    Durée : 2h28   --   Avec : Adrien Brody, Thomas Kretschmann...

Résumé : Fin septembre 1939. Wladyslaw Szpilman, jeune et déjà célèbre pianiste juif polonais, vit l'entrée des troupes allemandes dans Varsovie aux côtés de ses parents, de ses soeurs, Dorota et Regina, et de son frère Henryk. Comme toutes les familles juives de la ville, les Szpilman subissent les restrictions et les humiliations imposées à ceux de leur race, au point de se retrouver bientôt démunis. Mais le plus dur est à venir quand les 600 000 Juifs de Varsovie se retrouvent entassés dans le ghetto, où chacun tente de survivre comme il peut tandis que se multiplient les exécutions sommaires. Là, Wladyslaw subvient aux besoins des siens en jouant du piano dans un restaurant réservé aux moins mal lotis... ce film relate la survie de ce personnage déterminé alors qu'il n'a aucune chance. 

Mon avis : La durée de deux heure et demi m'avait dissuadée de regarder ce film. J'ai tout de même fait l'effort cette semaine. Le Pianiste est un film avant tout très dur portant sur les atrocités subies par les juifs polonais à partir de 1940. Adrien Brody porte le film de bout en bout. On craint avec lui les coups des allemands, l'absence de nourriture et l'on se demande comment il arrive à garder la raison. Surement grâce à son amour de la musique lié à un espoir latent. 

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